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Transport d'Art

Comment bien emballer vos œuvres d’art pour le transport ?

Par Laurent Julien Saint-Amand | 01 août 2017

Bien qu’il existe des spécialistes du transport d’œuvres d’art qui prennent tout en charge (conditionnement, emballage, transport formalités douanières), vous pouvez procéder vous-même à l’emballage de vos œuvres d’art (tableaux, photographies, sculptures, maquettes d’architecture) et confier votre colis à un transporteur spécialisé dans les véhicules dédiés comme Perceval-Express.

Le transport est l’une des principales causes de dommages subis par les œuvres d’art. Le risque d’accident augmente avec le nombre de manipulations. Grâce aux véhicules dédiés, le nombre de manipulations diminue considérablement.

Par ailleurs, voici quelques conseils qui vous permettront d’emballer et d’expédier vos œuvres dans les meilleures conditions et d’éviter ainsi les risques de détérioration.

L'emballage des tableaux par tamponnage
Photo d’un carton avec tous les types d’emballage permettant de protéger les oeuvres d’art durant leur transport

Un bon emballage pour le transport des œuvres d’art

La préparation de l’emballage est un aspect très important pour assurer une bonne protection de l’œuvre durant le transport. L’emballage doit présenter différentes caractéristiques :

  • une forte résistance aux chocs, aux déformations, aux perforations, à l’humidité…
  • la présence d’un rembourrage et d’un calage interne afin d’éviter à l’œuvre de trop bouger dans son emballage.

L’emballage des tableaux passe par la protection des angles

Les protège-coins en mousse (vendus dans le commerce) ou en carton (que l’on peut faire soi-même) servent particulièrement à la protection des tableaux avec cadres bois ainsi qu’à la protection des miroirs et des photographies sous verre. Lors du déplacement de vos œuvres, les coins doivent être protégés en priorité, car ils constituent la partie la plus exposée aux chocs.

Le cadre d’un tableau peut en effet se fendre après un mini-choc sur l’un des coins. Vous pouvez, grâce à des profilés en mousse, protéger les 4 coins ou même envelopper totalement l’objet.

Techniques spécifiques pour les sculptures et objets fragiles

La page actuelle se concentre sur les tableaux et les photographies sous verre, mais il est crucial d’aborder les sculptures et les objets fragiles :

  • Fixation et immobilisation : Utiliser des supports en mousse sur mesure ou des calages en polystyrène expansé pour stabiliser l’œuvre dans son emballage.
  • Protéger les surfaces sensibles : Envelopper les sculptures avec un film polyéthylène neutre ou du Tyvek pour éviter l’abrasion.
  • Utiliser des caisses compartimentées : Pour les ensembles de pièces fragiles, opter pour des caisses avec des séparateurs en mousse haute densité.

L’emballage interne de vos œuvres d’art

Après avoir soigneusement protégé les coins, il s’agit de protéger la couche picturale ainsi que le cadre de l’œuvre.

Vous pouvez opter pour un tamponnage « simple » en appliquant une ou deux couches de papier bulle ( en papier, une altérnative écologique au plastique), ou pour un tamponnage « renforcé » consistant à superposer trois couches de protection.

Celui-ci consiste à appliquer à l’œuvre d’art 3 couches de protection successives. La première protection sera mise au contact direct de l’œuvre pour la recouvrir d’une enveloppe chimiquement neutre (Tyvex, Melinex, Bondina…). La deuxième couche sera constituée par une protection souple intermédiaire permettant de réduire les vibrations et limiter les variations de température et d’hygrométrie ( bullkraft, laine, mousse). Enfin, la troisième couche sera une couche rigide en carton renforcé permettant de protéger l’œuvre contre les chocs…

Si vous n’êtes pas en mesure ou si vous ne souhaitez pas, pour de multiples raisons, procéder au « tamponnage » de votre tableau ou de votre objet d’art, nous pourrons en général procéder à cette opération sur le site « départ », en appliquant à vos tableau(x) ou œuvre(s) d’art les 3 couches de protection mentionnées plus haut. Notre chauffeur ou prestataire apportera le plus grand soin à cette opération dans la mesure de ses compétences et de son équipement mais interviendra sous votre contrôle et dans le strict cadre des limites de responsabilité prévues à l’article 1/ e/ de nos conditions générales de vente… Cette prestation spéciale fera l’objet d’un complément de facturation.

L’emballage externe de vos œuvres d’art

Le carton classique

Dans la mesure du possible, utilisez un carton neuf. Plus un emballage est utilisé, plus il perd ses qualités protectrices d’origine, et risque donc de ne plus assurer une protection optimale durant le transport.
Si vous êtes contraint de réutiliser un carton, il faut veiller à ce que celui-ci soit assez épais et rigide, qu’il ne soit ni percé, ni déchiré, ni fendu, et que les coins soient en parfait état.

Le carton renforcé

Une protection rigide protège l’œuvre contre les chocs (ex : carton renforcé double ou triple cannelure).

Pour les cartons à faible épaisseur, il est possible de renforcer votre colis en incorporant à l’intérieur une plaque d’Isorel® ou de médium (3 ou 5 mm d’épaisseur, mêmes dimensions que le carton) de chaque côté de l’œuvre. Les plaques agiront comme un bouclier et renforceront le carton trop fin.

La caisse en bois

Pour protéger de façon optimale votre œuvre, le recours à une caisse (bois ou mixte bois/carton) conçue sur mesure s’avère être la solution idéale, surtout en cas de longues distances.

Les caisses se déclinent en de nombreuses variantes pour répondre à toutes les problématiques de transport. Il existe ainsi des caisses entièrement capitonnées et cloisonnées permettant de transporter des sculptures ou des objets d’art, mais également des caisses à rainures destinées au transport de plusieurs cadres.

Si la caisse n’est pas entièrement capitonnée, l’œuvre doit être protégée par une ou plusieurs couches de matériaux chimiquement neutres selon la technique du tamponnage. Cette étape est impérative afin de la protéger des agressions extérieures susceptibles d’engendrer des détériorations.

Chez Perceval-Express, nous pouvons, si vous le souhaitez, concevoir votre caisse sur-mesure, conforme à la norme NIMP15 de protection phytosanitaire et avec mention du label IPPC.

Des protections supplémentaires pour l’emballage de vos œuvres

Le film étirable

Si vous avez recours à la technique du tamponnage, il est conseillé de filmer votre colis par-dessus la dernière couche (carton) pour maintenir parfaitement l’ensemble et ainsi le rendre compact et hermétique.
Pour les toiles libres sans châssis ou pour les dessins sur papier, il suffit de les glisser dans un tube, pour un encombrement moindre et un poids minimum. A l’arrivée, le destinataire devra retendre la toile sur un châssis bois ou encadrer l’œuvre dès réception du colis.

L’assurance AD VALOREM

Nous pouvons vous proposer une assurance ad valorem complémentaire qui couvrira les risques pendant le transport sur la base de la valeur totale de l’œuvre sans aucune limitation par poids ou par colis contrairement à une assurance transport classique. Pour cela, pensez à nous communiquer la valeur déclarée de l’œuvre !

Optimisation des coûts d’emballage et transport

Pour réduire les coûts sans compromettre la sécurité des œuvres :

Comparer les matériaux : Les caisses en bois offrent une meilleure protection mais sont plus coûteuses. Les cartons renforcés avec des plaques de protection (Isorel, médium) constituent une alternative économique.

Réduire le poids des emballages : Opter pour des matériaux légers mais résistants (carton alvéolaire, mousse PE) permet de limiter les frais de transport.

Mutualiser les expéditions : Lorsque cela est possible, regrouper plusieurs œuvres dans une même caisse avec des compartiments internes pour réduire le coût unitaire par objet.

Écoconception et durabilité des emballages

L’intégration de solutions respectueuses de l’environnement pour l’emballage des œuvres d’art est essentielle face aux réglementations en vigueur, comme la loi AGEC et la directive SUP. Voici quelques recommandations pour une approche plus durable :

  • Utilisation de matériaux recyclables et réutilisables : Privilégier des emballages en carton recyclé, des caisses en bois issues de forêts gérées durablement (FSC ou PEFC) et des protections internes en mousse biodégradable.
  • Réduction du plastique à usage unique : Selon la loi AGEC, la France vise une réduction de 20 % des emballages plastiques à usage unique d’ici 2025, dont au moins la moitié obtenue grâce au réemploi et à la réutilisation ​ecologie.gouv.fr.
  • Normes et certifications : Respecter les réglementations NIMP15 pour le bois et intégrer des matériaux conformes aux objectifs du décret « 3R » (Réduire, Réutiliser, Recycler)​ ecologie.gouv.fr.
  • Optimisation de la conception des emballages : Adapter les dimensions des caisses pour limiter les déchets de matériaux et réduire l’empreinte carbone du transport.

N’hésitez pas à nous joindre pour avoir une idée du coût du transport.

Les réponses à vos questions sur l’emballage des oeuvres d’art

Comment protéger un tableau sans cadre ?

Il est recommandé d’utiliser un sandwich de mousse et de carton rigide, accompagné d’un film étirable pour stabiliser l’ensemble.

Quelle est la meilleure solution pour transporter une sculpture fragile ?

Une caisse capitonnée sur mesure est la meilleure option, avec des compartiments adaptés et des protections internes spécifiques.

Faut-il déclarer la valeur d’une œuvre d’art avant transport ?

Oui, pour une couverture optimale, nous vous recommandons de déclarer la valeur de l’œuvre pour une assurance ad valorem.

Quels matériaux sont les plus adaptés pour le rembourrage interne ?

La mousse polyéthylène, le bullkraft et les mousses alvéolées sont particulièrement recommandés pour absorber les chocs.

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A propos de l'auteur

Laurent Julien Saint-Amand

Laurent JULIEN SAINT-AMAND est dirigeant-fondateur de la société Perceval-Express créée en 1994. En 2018, il lance et développe le projet « Express-online », basé sur l’identification des concordances de trajets fret/véhicules en Europe.

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